Histoire
Évolution des noms de famille sur l’Ile de Sein En hiver, Sein ne dépassent pas les 200 habitants. L’île a perdu un millier de personnes en un siècle, les chiffres tombant en cascade après la 2nde guerre mondiale. L’une des principales responsables de cette défection est la coquille Saint Jacques, "la coquille", comme on dit sur l’île. Pêchée par les Sénans dans la rade de Brest dans le Finistère, il a fallu la suivre dans la baie de Saint Brieuc dans les Côtes d’Armor, puis toujours plus loin dans la baie de Seine en Normandie. En suivant les coquilles, les hommes ont aussi rencontré d’autres femmes, les ont épousées et ont fini par ne plus revenir, que pour les vacances. L'aisance trouvée sur le continent, l'ouverture sur les nouvelles communications, radio, télévision, presse nationale et internationale, ont précipité le phénomène, sur les promesses de vie plus facile avec les écoles, le travail, le confort pour les femmes et les salaires pour les hommes. Mais l'Ile de Sein ne se meure pas. Une poignée d'irréductibles habitants tiennent au caillou comme bernique sur son rocher. Îlien de naissance, de mariage ou de retraite, ils s'allient pour garder la tête de l'île haute et se battent pour préserver son intégrité, afin que Sein demeure vivante et non pas une commune de touristes de passage.
L'île possède des familles de souche depuis qu'elle est peuplée et sociale. Malheureusement, ces noms, typiquement sénans ont parfois tendance à disparaître, du fait de leur rareté. Certaines de ces familles, faibles en quantité de fils dans une administration qui ne reconnaissait que le nom du père, ont déjà complètement disparues. D'autres, par contre, plus chanceuses pour les naissances masculines de familles nombreuses, ont encore de longs siècles devant elles. Ces foyers forment les familles originelles Sein.
Photo : Mesdemoiselles Thymeur
Noms de familles
originelles de souche sénane :
Très vite au cours des siècles qui ont suivi l'implantation des premier Îliens, d'autres familles sont apparues. Elles sont installées depuis sur le caillou, parfaitement intégrées, et reconnues avec le temps comme sénanes par tous. Elles ont permis à l'île de se développer et d'augmenter sa population jusqu'à dépasser le millier d'âmes (sans compter les pêcheurs saisonniers et leurs familles qui suivaient). Elles ont aussi fortement contribué, à mélanger les sangs et à permettre des mariages plus éloignés dans les généalogies familiales. Ces familles venaient souvent de la Pointe du Raz, et de tout le littoral finistérien nord et sud. Ces foyers forment les anciennes familles de Sein. Noms d'anciennes
familles sénanes :
Photo : Messieurs Thymeur, Menou et Chevert
Depuis moins de temps, de nouvelles familles se forment sur l'île. Elles ont la particularité de ne plus être systématiquement résidente à l'année. Pourtant toutes sont propriétaires sur l'île. Certaines n'y viennent que pour les longs week end et les congés ; d'autres y vivent à l'année. Certaines sont complètement étrangères héréditairement à l'île, présentes suite à un coup de cœur pour Sein, ses paysages, son atmosphère ; d'autres sont des épouses, Sénanes mariées à des hommes du continent et revenues vivre avec leur famille sur le rocher de leurs ancêtres, avec le nom de leur époux ; ou encore des enfants exilés jeunes sur le continent et de retour au pays avec maris ou femmes et enfants. Ils contribuent à la vie économique et sociale de l'île, et à la préservation de son patrimoine. François Spinec, un des pêcheurs de Sein, dit à leur propos : "Moi, j'ai longtemps défendu de manière assez farouche l'identité de l'île, entre nous. Aujourd'hui, je crois que nos meilleurs alliés sont des gens qui viennent de l'extérieur et qui l'aiment pour de bon." Noms des nouvelles
familles, apparues plus récemment :
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