|
|
|||||
|
Noms des rues et
places
Le bourg de l'île de Sein est un véritable labyrinthe. Les constructions des maisons sont serrées les unes aux autres, les ruelles étroites et tortueuses, permettant juste le passage d'un petit tonneau, afin de couper le vent et préserver au centre du village un havre de paix sans bises glacées ni tourbillons en rafale. La mer en colère qui saute par-dessus les digues est également considérablement freinée, voire arrêtée par la complexité du dessin des ruelles. Mais, s'il fait office d'arrêtoir des éléments de mère nature, le labyrinthe est un casse-tête pour l'homme qui n'est pas de Sein. Pendant la dernière guerre mondiale, les soldats allemands se perdaient dans le dédale des venelles. De nos jours, les touristes estivaux en font l'expérience, se retrouvant brutalement sur le quai des Paimpolais alors qu'ils étaient persuadés de se diriger vers le quai des Français Libres. L'indication des ruelles devenait une obligation et la commune, a mis à même les murs, des plaques de ciment peintes de blanc et inscrites de lettres noires pour permettre à chacun de s'y retrouver.
Plan de l'île et nom des rues Cliquer sur l'image pour agrandir
Nomenclature des noms de rues
Une fois qu'il fut décidé de donner des noms aux ruelles, il fallut les nommer. Certaines d'entres elles furent rebaptisées à la fin de la 2nde guerre mondiale. Chacune a une raison particulière pour avoir reçu son nom. Ceux-ci participent à la mémoire collective de Sein et perpétuent la mémoire des personnages qui ont façonné l'île.
-
Lieu-dit Men Brial : Rue menant au Men
Brial, à
son phare et à ses digues.
Place du Général de Gaulle : Général et
homme politique français (1890-1970), refusant l’armistice et le
gouvernement de Vichy, il lança de Londres son appel qui fut entendu
par les habitants de l’Ile de Sein. Il vint sur l’île le 30 août
1946.
-
Place François le Sud : Premier recteur de l’île,
entre 1641 et 1648. Né François Guilcher, il porta le nom de Fanch
ar Su car sa maison était au sud de l’île. -
Quai des Français libres : Quai où se réunirent
les hommes de l’île en âge de se battre pour aller à
Londres après l’appel du 18 juin 1940. - Quai des Paimpolais : Nommé ainsi en souvenir des pêcheurs de Paimpol qui venaient à l'Ile de Sein. De nombreux mariages eurent lieu entre les deux communautés. Les Sénans nomment également ce quai le Nomeur. -
Route du Phare : Rue menant au Phare Ile de Sein
- Rue Dumas - le Berger : Pilote et mécanicien du premier hélicoptère de la Protection Civile Aérien tournant sur Sein. Claude Dumas et Raoul Le Berger périrent en faisant leur devoir, au cours du sauvetage d'un chalutier dans la barre d'Etel, le 20 janvier 1960, après deux ans et demi de services et de sauvetages sur l'île. -
Rue Abbé le Borgne : 22ème recteur
de l’île, il s’appelait de son prénom de naissance Alexis Le
Borgne. Il détient le record de durée de fonction sur l’île, soit
11 ans et 8 mois, entre 1898 et 1910.
Rue Fernand Crouton :
Monsieur Fernand Crouton, Ingénieur des Travaux Publics, à gauche, et Monsieur Porsmoguer, au centre, maître du port.
Photo mouezenezsun@wanadoo.fr
- Rue du Colonel Curie : Pilote d'hélicoptère, il demanda dès 1953 la création d'un service de secours aérien à la Protection Civile. Ce sera chose faite en 1954. Le premier hélicoptère à effectuer une mission sanitaire sur l'Ile de Sein le fera en 1957. - Rue des Fontaines : Rue qui menait aux fontaines du bourg. -
Rue Charles de Foucault :
Le vicomte Charles-Eugène, vicomte de Foucault, né à Strasbourg
en 1858, entre à Saint Cyr puis à l'Ecole de Cavalerie de Saumur.
Passionné d'Afrique du Nord, il écrit le 1er dictionnaire français-tamahag.
Bon soldat, appelé par Dieu, il est ordonné prêtre en 1901. Appelé
le Marabou Chrétien, ce moine soldat est fusillé par la résistance
Touareg en 1916, parce qu'il possédait des armes et s'en servait.
Rue Paul Goardon : 2nd maire de l’île, il le resta pendant 21 ans, de 1813 à 1834.
-
Rue du docteur Gouzien : Médecin de l'île pendant la grande épidémie de
peste de 1885 et 1886, il exhorta les Sénans à de rigoureuses
mesures d'hygiène qui sauva la vie à la majeur partie de la
population. Cette rue était anciennement nommée Rue Monte au Ciel
car elle conduisait à l'église. -
Rue Gradlon : Ancien Roi de Cornouaille au XIème
siècle, il donna l’île à Saint Guénolé pour y permettre la
construction d’un prieuré. -
Rue du Guéveur : Rue menant à la corne à
brume le Guéveur (ou Guiveur). -
Rue du Kestell : Rue menant au quartier du
Kestell. -
Rue du Lenn : Rue menant au
Lenn. -
Rue de la Libération : Rue nommée ainsi en
l’honneur de la victoire des alliés sur l’Allemagne nazie, en
1945. - Rue du Nifran : rue menant au Nifran. - Rue du Niou : Diminutif de "gwiniou", qui signifie "vignes". Il y aurait eu des vignes du temps des romains.
Rue Michel le Nobletz : Missionnaire, Dom Michel
le Nobletz prêcha en 1613. C’est lui qui chargea Fançois le Sud
de veiller sur la sauvegarde des âmes des Sénans.
- Rue du Coq Hardi : Les messieurs comprendront, et les dames souriront. Pourtant, ce nom vient initialement du fait qu'une maison était surmontée du coq de l'ancienne église du bourg. -
Rue Saint Corentin : Disciple de Saint Guénolé,
les Sénans lui ont consacré une chapelle. Il était le Saint Patron
des Vents et avait le pouvoir de les faire tourner. Il créa l'évêché
de Quimper. -
Rue Saint Guénolé : Conscience du Roi Gradlon,
il reçut de sa part l’île qu’il mit sous la protection
spirituelle de Landevennec.
Rue Jacques de Thézac : Philantrope
fondateur de l'Almanach du
Marin Breton et des Abris du Marin, dont le 1er fut
construit à l'Ile de Sein.
-
Rue du Trojeur : Rue qui mène au Trojeur (ou
Treujeur) |
|||||
Histoire 
-