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Mouez Enez Sun présente : "Naturellement… Sein"

 

 

Le Saint-Pierre (Zeus faber)

   

Dessin d'Anne Jeandet-Feneau                                               Texte de Laurent Jeandet-Feneau

Il faut le reconnaître, le Saint-Pierre n’a pas une tête sympathique, loin s’en faut… Son aspect explique d’ailleurs peut-être son mode de vie car ce poisson de la famille des Zéidés est un solitaire. Évoluant rarement en banc, il se laisse généralement attraper avec d’autres espèces plus abondantes.

 

La femelle atteint la maturité sexuelle au cours de la 4ème année. Le frai a lieu de juin à août dans le Golfe de Gascogne, en mer d'Irlande, en Méditerranée. Relativement rare sur les côtes françaises, le Saint-Pierre est toutefois bien représenté aux abords de l’île de Sein où il fréquente les eaux peu profondes jusqu’à environ 400 mètres.

 

Vivant dans les algues, grâce aux rayures dorées de sa robe il se confond avec les laminaires. Avec un corps particulièrement compressé et une large mâchoire qui remonte vers le haut, cet étrange poisson peut mesurer jusqu’à 70 cm et peser jusqu’à 8 kg. Il se distingue également par ses longues épines dorsales et une large tache brune disposée sur chacun de ses flancs. Celle-ci est d’ailleurs à l’origine d’une légende qui veut que Pierre l’Apôtre ait tiré une pièce d’argent de la bouche du poisson, laissant l’empreinte de son pouce sur le corps de ce dernier et lui donnant en même temps son nom.

 

Contrairement à son saint patronyme, le Saint-Pierre est un redoutable carnassier et sa large gueule lui permet d’engloutir sardines, sprats et autres petits poissons. Mais son aspect terrifiant n’a d’égal que la qualité de sa chair dont la finesse ne supporte que les recettes les plus simples. En outre, tout se mange dans le Saint-Pierre… Et même les arrêtes peuvent constituer un excellent fumet !

 

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