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-         L'appel du 18 juin 1940

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La France du 18 juin 1940

 

Une petite garnison de 24 hommes est déjà sur l'île. Elle a été envoyée après le déclenchement des hostilités avec l'Allemagne. Le 18 juin, la censure a laissé passer ce message de de Gaulle. Elle ne se rend pas compte que cette communication ne correspond pas aux vœux de Pétain. Ce premier appel ne change rien à la vie sur l'île qui ne sait pas encore que son avenir se joue en ce moment même. Le temps est exceptionnellement beau et le soleil brille tous les jours. Les pêcheurs sortent quotidiennement.

 

Sur le continent, c'est la débâcle avec la révélation du désastre des troupes françaises. Le pays  s'effondre, ses armées sont en déroute, son gouvernement aux abois et son parlement se déplace avec l'ennemi à ses trousses. Ses traditions, ses grands hommes, tout disparaît. Les routes de France sont quelque chose d'épouvantable. Elles charrient toute la misère d'un peuple.

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Pendant ce temps-là, à Brest, des Sénans arrivent avec leurs chargements d'araignées, mais ils ne vendent rien, à cause de la débâcle et de l'évacuation de la ville. Des grands bateaux sont partout en train d'embarquer des troupes de militaires.

 

Sur l'île, les embarcations apportent les nouvelles dramatiques du continent et drainent l'arrivée des premiers réfugiés venus de Camaret, du Conquet ou d'autres lieux.

 

Il y a eu un bombardement de bateaux dans le Raz de Sein. Les gens ont eu peur sur l'île, ils n'ont jamais vu ça.  Certains ont quitté leur habitation pour passer la nuit à côté du Guéveur, de crainte de la voir détruite dans une explosion.

 

Le lendemain, les passagers se multiplient sur l'île. Les rumeurs enflent d'heure en heure sans que personne ne définissent le faux du vrai. On raconte que les soldats allemands violent les femmes, qu'ils pillent et brûlent des villages, qu'ils emmènent les hommes en âge de se battre, de gré ou de force.

 

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